Vous avez remarqué combien la langue française est riche. A Gavroche, cette évidence nous est revenue en écoutant le podcast que vient de consacrer France Culture à l’écrivain Joseph Kessel. On vous le recommande ! Quel personnage français par toutes ses origines : russes, juives… En Asie, l’auteur du « Lion » et des « cavaliers » nous a laissé de formidables récits sur les rubis de Birmanie, sur Hong Kong, sur Macao… Les cinq épisodes de cette biographie audio méritent le détour.

Des étendues immenses d’iles et de mers

Mais voilà l’objet de cet éditorial : le mot « archipel ». En Asie Pacifique, il désigne des étendues immenses d’îles et de mers, comme les Philippines ou l’Indonésie. On pense aussi au japon ou à l’archipel des Maldives, dans l’océan Indien. Et en France ? A l’intérieur de l’hexagone, l’emploi du terme… « archipel » désigne les divisions, les communautés prétendument liguées les unes contre les autres, bref, le désordre et le risque d’implosion.

Et si l’on pensait autrement. Et si, à l’image de la vie de Joseph Kessel, à la fois multiforme et si française, l’on songeait à construire des ponts plutôt que des fossés infranchissables ? Et si l’on voyait dans l’archipel une force, une capacité à faire exister une nation au delà de la terre ferme, plutôt qu’une désagrégation annoncée ? Emmanuel Macron vient de montrer, par sa récente visite en Nouvelle Calédonie, en Papouasie Nouvelle Guinée, au Vanuatu et au Sri Lanka, qu’il tient à cette présence française en Asie. Et si un autre archipel français, porteur d’une influence positive et moderne, voyait le jour ?

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