Oubliées, les années bénies durant lesquelles Thai Airways pouvait proclamer être aussi «douce que la soie» (smooth as silk). Le ciel asiatique est désormais le cimetière des compagnies aériennes, y compris Singapore Airlines. La compagnie-emblème de l’île État affiche des pertes record pour 2020. Des centaines de pilotes, dans tous les pays de l’Asie du Sud-Est, sont cantonnés à terre, sans espoir de remonter un jour dans le cockpit. La pandémie a, dans ce secteur économique, accouché d’un crash sans précédent.
L’heure est donc venue de faire les comptes. La reprise, car elle interviendra pour le secteur aérien, ne sera de toute façon pas à l’image des décennies précédentes. L’avion n’est plus le mode de transport incontesté. Les voyages d’affaires sont, de plus en plus souvent, remplacés par des sessions en visio-conférence. Finis, les voyages en classe affaires et les prolongations de séjour dans ces paradis tropicaux que sont les pays de la région. Fini aussi, pour un moment, le tourisme de masse au long cours.
Le ciel asiatique est désormais rempli de nuages. Et cela va durer !