Avouons-le : nous avons tous redouté le pire. Combien d’entre nous, à l’annonce du tremblement de terre survenu vendredi 28 mars, ont anticipé le spectacle de gratte-ciels écrasés, et d’une capitale thaïlandaise ensevelie sous les décombres ? Au final, un seul immeuble de trente étages en construction réduit en ruines par la secousse, dont les sauveteurs tentent encore d’extraire des survivants. Et un pays martyr, la Birmanie, où des zones entières dévastées par le séisme sont encore hors d’atteinte.
Le jour où Bangkok n’a pas vacillé restera donc comme un jour de deuil et de larmes. Les images de Mandalay ou de Sagaing, où quelques pelleteuses s’affairent à déblayer des immeubles tombés comme des châteaux de cartes, contrastent avec celles des moyens modernes mis en œuvre à Bangkok. Deux pays, deux réalités. Et une question: la junte militaire birmane va-t-elle, cette fois, laisser opérer les organisations humanitaires internationales, après son appel à l’aide ?
La Birmanie est un pays cadenassé où la population est prise en otage par son armée. Ne l’oublions pas. Mais ayons aussi la lucidité d’admettre que la priorité est de venir au secours des populations éprouvées, et des victimes qui risquent le pire. Une trêve est indispensable pour permettre d’acheminer les secours. Plus que jamais, Gavroche se tient aux côtés des Birmans. Ils ont besoin de notre aide. Et de la vôtre aussi.
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