Il ne faut pas prendre à la légère la tentative de médiation du président indonésien Joko Widodo dans le conflit Ukrainien. Au mois de novembre, celui-ci accueillera le sommet du G20 à Bali.
Son pays, archipel immense riche en ressources naturelles, a aussi une histoire particulière de non alignement entre l’est et l’ouest. La conférence de Bandung, en 1955, en fut la preuve. L’Indonésie est par ailleurs un État respecté, fort de nombreuses connexions en Inde et au Moyen Orient, deux régions cruciales dans la mobilisation anti-guerre du « Global South ».
Joko Widodo a transmis à Vladimir Poutine un message de Volodymyr Zelensky. Il a surtout, par rapport à d’autres États, l’avantage de ne être partie prenante d’une façon ou d’une autre dans ce conflit. Israël est connu pour son alignement sur les États-Unis. La Turquie est directement concernée par la mer noir. La Suisse n’est plus tout à fait neutre depuis sa décision d’adopter les sanctions européennes contre la Russie.
Alors, un rêve non aligné ? Peut-être. Mais ce rêve prouve aussi que l’Asie de l’est compte sur la carte du monde. Et c’est tant mieux. Parce que c’est vrai !