Deux dates. Deux enjeux radicalement différents. Deux pays voisins. Le 13 juillet, le parlement Thaïlandais doit décider, ou non, d’élire un premier ministre issu de la nouvelle coalition majoritaire. Le 23 juillet, les élections législatives cambodgiennes auront lieu avec, pour enjeu, la probable succession du fils de Hun Sen, le général Hun Manet, au poste détenu par son père depuis plus de trente ans.
Pourquoi associer ces deux dates ? Parce que dans les deux cas, la démocratie sera testée. En Thaïlande, royaume habitué à la démocratie « à demi-cuite » sous surveillance de l’armée, l’occasion est donnée de revenir à un respect des urnes qui refermerait (au moins provisoirement) la parenthèse ouverte par le coup d’État militaire de 2014 qui porta au pouvoir l’actuel premier ministre Prayut Chan Ocha. Au Cambodge, royaume mis en coupe réglée par le clan Hun Sen et le parti populaire cambodgien, l’enjeu sera tout autre. Il s’agira de voir, au vu des abstentions et surtout des bulletins blancs, si l’opposition démocratique interdite de scrutin pèse encore dans le pays.
Ces deux tests politiques ont toute leur place dans les colonnes de Gavroche. Pourquoi ? Parce qu’ils vont nous fournir une image actualisée de ces deux pays. Le 13 et le 23 juillet, c’est aussi l’Asie du Sud-Est qui sera au centre. Cette passionnante région a de formidables atouts. Et son niveau de prospérité ne justifie plus le maintien de régimes autoritaires dépassés, au service d’intérêts particuliers ou corporatistes.
Ni sourd, ni muet, ni aveugle : tel est Gavroche. Et nous entendons bien le rester !
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Les enjeux ne sont pas radicalement différents, ils ne sont pas de la même nature.
S’agissant du Cambodge, les choses sont simples; le Cambodge ne sera jamais plus ni un vassal de la Thaïlande ni un État “associé” à la France ; en revanche, on peut augurer sans prendre grand risque qu’il restera fidèle à son amitié avec la Chine, première puissance mondiale.
En Thaïlande, il va de soi que la désignation du gouvernement proviendra des délibérations du parlement ; les deux principaux enjeux seront d’éviter toute ingérence étrangère et la réduction de la corruption ; mais en fin de compte, la responsabilité restera, en définitive, à la charge du parlement.