Il faut reconnaitre à l’ex Général Prabowo Subianto une qualité : la ténacité. Le voici investi président de l’immense république indonésienne à l’issue d’une troisième candidature, après deux défaites successives. Le voici également obligé de faire une place au fils de son prédécesseur, Joko Widodo, aujourd’hui vice président et sans doute demain tenté par la fonction suprême.
Cette ténacité s’accompagne d’un passé trouble et problématique. Prabowo Subianto a trempé dans presque tous les dossiers troubles de l’époque du dictateur Suharto, dont il fut le gendre. Ce militaire de carrière n’a jamais hésité à faire verser le sang. Il est vrai qu’il agissait, autrefois, pour une cause jugée indiscutable : celle de l’unité de cet immense archipel.
L’Indonésie est désormais entre ses mains. C’est à ce vétéran des uniformes que l’on remet le sort du géant d’Asie du Sud-Est. Sa stratégie, à l’évidence, consiste à se rapproche des États-Unis. C’est un point à surveiller, car La Chine aura sans doute rapidement son mot à dire.
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