A l’heure d’écrire ces lignes, la décision des autorités thaïlandaises de fixer la date butoir pour les visas expirés au 26 septembre est maintenue. Elle peut bien sûr encore être modifiée, et comporte des aménagements (possibilité de prorogation pour raison de santé, ou de prorogation limitée à trente jours renouvelable en cas d’impossibilité de retour). Mais au vu des échanges vigoureux sur le site de Gavroche, quelques clarifications s’imposent. A commencer par une interrogation: pourquoi, alors que l’économie thaïlandaise a tant besoin de ressources, se priver de la présence d’étrangers non contaminés et désireux de rester encore quelques mois ?
Posons la question simplement: pourquoi, vu le contexte sanitaire bien spécifique de la pandémie de Covid-19, ne pas mettre en place jusqu’au printemps 2021 un statut de résident non permanent mais de longue durée, accessible pour les ressortissants étrangers déjà présents dans le royaume ?
Il serait logique que ce nouveau visa soit payant, et qu’il soit délivré en contrepartie d’un minimum de ressources. Il serait aussi logique qu’il ne soit accordé qu’aux personnes en règle, dont les visas ont expiré en raison de la tourmente du coronavirus, ce qui suppose une vérification préalable. Il pourrait enfin s’accompagner d’une obligation de contracter une assurance médicale adaptée, et de l’obligation d’avoir en Thaïlande un lieu de résidence vérifiable.
Une fois ces conditions remplies, pourquoi ne pas permettre à ces ressortissants étrangers de demeurer encore quelques mois dans le royaume ? Jusque-là, la preuve est faite qu’ils n’ont causé aucun problème.
Ils sont aussi, souvent, les clients de commerces mis mal par la crise du tourisme. Alors que le gouvernement prévoit une ouverture très limitée aux touristes à partir d’octobre, une prorogation des visas adaptée aux circonstances serait bienvenue. Tant pour les personnes concernées que pour les thaïlandais.
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