GAVROCHE HEBDO – ÉDITORIAL : Le 26 décembre 2004, notre blessure et la vie qui reprend
Qui parmi vous, chères lectrices et chers lecteurs, se trouvaient en Thaïlande, en Indonésie ou au Sri lanka lorsque l’énorme vague du tsunami du 26 décembre 2004 a déferlé sur le rivage, broyant tout sur son passage ? Avez-vous, comme nous, été saisis d’effroi et blessé au plus profond lorsque les premières images ont commencé à circuler, montrant l’ampleur des dévastations ? Il faut l’avouer : cette date reste gravée en nous vingt ans après. Impossible de vous souhaiter un Joyeux Noël sans garder ces clichés apocalyptiques en tête. Pour tous ceux qui, comme nous à la rédaction de Gavroche, arrivèrent sur le terrain quelques heures après la vague, l’effroi fut considérable. Il faut avoir vu les corps des noyés empilés les uns sur les autres, dans les pagodes, pour savoir ce qu’une catastrophe comme celle ci veut dire.
Et puis, le miracle est advenu. Oui, un miracle. La paix est revenue à Aceh, en Indonésie, cette province broyée par la vague. Le tourisme a repris ses marques en Thaïlande et au Sri Lanka. La vie l’a emporté, avec ses excès, ses oublis, mais surtout sa détermination à refermer cette parenthèse de la douleur. Alors, réjouissons-nous vingt ans plus tard. Gavroche a toujours le cœur blessé. Mais nous sommes heureux de cette victoire de la vie sur les éléments.
La mémoire des disparus nous regarde. Les autorités doivent leur rendre des comptes. Une nouvelle catastrophe est toujours possible. Ne l’oublions pas. Ce tsunami fut une épreuve pour nous tous. Il appartient à notre mémoire commune.
Joyeux Noël ! Faites connaitre Gavroche à vos proches. Mettez Gavroche sous le sapin, sur vos écrans.
On compte sur vous. On pense à vous. Gavroche, c’est vous !