GAVROCHE HEBDO – ÉDITORIAL : Sapin, vaccin…ou rien !
Il nous faut ouvrir les yeux: si la vitesse de propagation du nouveau variant Omicron (bien plus rapide que celle des autres variants connus) se confirme, plusieurs pays de l’Union européenne risquent de se retrouver plus ou moins confinés au début janvier, et l’on voit mal comment les pays d’Asie du sud-est pourront résister à cet assaut viral sans refermer leurs portes. C’est donc un triste Noël sanitaire qui s’annonce, il faut l’admettre. La politique de réouverture touristique suivie notamment par la Thaïlande, puis par des pays voisins comme le Cambodge ou le Vietnam, risque de ne plus être tenable dans quelques jours. La lucidité oblige à s’y préparer.
Nos lecteurs les plus virulents nous reprocheront déjà d’avoir simplement évoqué ce nouveau risque sanitaire. Ils nous jetterons de nouveau à la figure leur formule favorite : « vous êtes des marchands de peur ». Laissez nous juste vous redire qu’il y a un an, les mêmes – ou peut être d’autres – nous reprochaient de tirer à tort le signal d’alarme en Thaïlande, affirmant que la quarantaine suffirait à contenir le menace. Il n’en fut rien. Ne l’oublions pas trop vite.
Il nous faut donc regarder sous notre sapin et poser la question qui fâche à nos proches qui refusent toujours de se faire vacciner : Noël est une période de solidarité, d’entraide et de regroupement familial. Ceux qui refusent toujours de montrer un minimum de compréhension devraient y réfléchir. Tant que la vulnérabilité collective demeurera, parce que des individus demeurent plus fragiles que d’autres, entre autres parce qu’ils sont moins immunisés, la blessure ouverte qu’est la pandémie continuera de nous faire souffrir.
Comment faire alors ? Vivre avec le risque des variants ? Miser sur l’immunité naturelle sans que ses contours soient encore bien définis ? Jeter et piétiner le principe du passe sanitaire qui pourrait vite devenir, en France, un passe vaccinal ? Croyez-nous: nous aurions aimé, à Gavroche, écrire un autre éditorial. Mais il fallait avoir le courage de cette lucidité. On ne vous demande rien. Réfléchissez. Et Joyeuses fêtes !