GAVROCHE HEBDO – ÉDITORIAL : En Birmanie, des généraux prêts à tout pour garder le pouvoir
Il faut bien comprendre le message adressé par les généraux birmans à la communauté internationale avec l’exécution, sans doute par pendaison, de plusieurs opposants politiques dont deux anciens députés du parti d’Aung San Suu Kyi. Il s’agit, ni plus ni moins, de semer la peur et l’effroi au sein de la population et d’avertir la communauté internationale, y compris les pays de l’ASEAN. Rien ne fera aujourd’hui plier la junte militaire, au pouvoir depuis le coup d’État de février 2021. La gifle diplomatique infligée aux pays voisins de la Birmanie est sans merci. Les pays occidentaux, eux, n’ont pas d’illusion à se faire. La Birmanie est entrée dans une nouvelle phase d’absolue autarcie politique sous la férule de son armée.
Cette réalité exige, pour tous ceux qui investissent et travaillent dans le pays, d’avoir les yeux ouverts. Toute réouverture ne se fera qu’avec l’assentiment de cette junte brutale et sans pitié. Il faut l’avoir en tête. Les généraux birmans, par leurs méthodes et leurs actes, ramènent l’Asie du Sud-Est dans le néant dictatorial de jadis, soutenus par des puissances comme la Russie dont l’intérêt objectif est d’affaiblir les démocraties. Dans un tel contexte, le peuple birman en lutte, Aung San Suu Kyi en résidence surveillé et tous ceux qui se battent sur le terrain pour préserver ce qui peut rester de libertés, méritent notre entier soutien.