GAVROCHE HEBDO – ÉDITORIAL : Ce que dit la tragédie du stade de Malang, en Indonésie
125 morts et des centaines de blessés. Une tragédie. Et surtout, un constat : depuis des années, le football professionnel indonésien est dans une situation proche du chaos. Tant sur le plan sportif que politique, tout va mal dans ce monde miné par la corruption. Les paris clandestins empoisonnent les matches. Les normes de sécurité des stades ne sont pas respectés. Les joueurs étrangers disposent souvent de contrats plus ou moins fantaisistes. Le football indonésien est à l’image de l’immense archipel : il défie les règles qui devraient être celle de ce pays de près de 270 millions d’habitants.
Les responsabilités de la police et de l’armée, qui n’ont pas sur ramener le calme dans un stade enfiévré par les supporters lors du match qui opposait l’Arema FC et Persebaya Surabaya sont tout simplement énormes. Il n’est pas surprenant, d’ailleurs, que cette catastrophe intervienne après une série de scandales de corruption dans ces deux institutions. La tragédie du stade de Malang survenue samedi, dit tout ce que le président Indonésien Joko Widodo n’a pas réussi à maitriser. L’immense Indonésie, ce premier pays musulman du monde qui accueillera en novembre le sommet du G20 à Bali, est un État dont les défaillances ne peuvent qu’inquiéter ses voisins asiatiques. Et le reste du monde.