GAVROCHE HEBDO – ÉDITORIAL : Y voir clair, depuis l’Asie, sur la guerre Hamas – Israël
Vous avez sans doute vu passer les images des manifestations monstre organisées en Indonésie, en Inde, aux Philippines et en Malaisie en soutien à la population palestinienne de Gaza, soumise aux frappes israéliennes sans discontinuer.
Disons-le ouvertement : la cause palestinienne est, ces jours ci, relégitimée comme jamais dans cette partie du monde où de nombreux pays abritent de très importantes populations musulmanes. A titre de comparaison, presque aucune manifestation n’a eu lieu en soutien aux Israéliens attaqués sauvagement par le Hamas, ce groupe dont les méthodes sont ouvertement terroristes. Il faut le regretter, car leur souffrance mérite notre solidarité. L’antisémitisme doit être combattu sans relâche. Dès lors, comment y voir clair ?
Le rôle de Gavroche, petit Français égaré en Asie du Sud-Est, n’est certainement pas de décrypter en spécialiste le conflit au Proche Orient. Mais il nous faut redire des réalités simples. La première est que l’État d’Israël a été attaqué sauvagement. Qu’il riposte, avec sa très puissante armée, ne peut donc surprendre personne. L’État hébreu n’acceptera jamais que sa survie soit remise en cause ou questionnée. C’est ainsi. Et l’intérêt de la communauté internationale est qu’Israël et sa démocratie perdurent dans ce Proche-Orient qui est aussi la terre du peuple juif.
La seconde réalité est que la liquidation du Hamas est un leurre. On ne liquide pas un groupe armé aussi bien enraciné dans son peuple, même s’il le prend en partie en otage. On ne liquide pas une guerre révolutionnaire et existentielle. Le Hamas pourra être décapité, mais sans alternative palestinienne crédible, la tuerie se poursuivra. Ceux qui pensent, en Israël, en finir avec les Palestiniens font une erreur historique et nous emprisonnent dans leur folie exterminatrice.
La troisième réalité est que le peuple palestinien ne peut pas demeurer dans une zone de non droit, victime d’un apartheid de fait. Deux États ? Peut être. Mais est-ce possible ? Dans tous les cas, les manifestations de masse en Asie prouvent que le massacre des Palestiniens n’est pas une option. Il est temps que les chimères racistes et fondamentalistes d’une partie de la population israélienne soient mises de coté.
Jérusalem a toujours été le théâtre de guerres saintes. Celle-ci, si elle ne s’accompagne pas d’efforts pour réveiller les possibilité de paix et de coexistence, nous menace tous.