Diabétique et de nationalité britannique et chinoise, il est en prison depuis son arrestation en décembre 2020. Les autorités le jugent actuellement pour « collusion avec des forces étrangères » en vertu de la loi sur la sécurité nationale de Hong Kong. Il a également reçu des peines distinctes pour avoir allumé une bougie et prié en mémoire des victimes du massacre de Tiananmen en 1989, pour des irrégularités liées aux locaux de son journal, ainsi que pour sa participation aux manifestations pro-démocratie de 2019.Le fils du magnat des médias pro-démocratie emprisonné, Jimmy Lai, a tiré la sonnette d’alarme sur l’état de santé de son père, affirmant que « le temps presse » et appelant la Grande-Bretagne et les États-Unis à intensifier leurs efforts pour obtenir sa libération.
« Son corps se dégrade… C’est une forme de torture », a déclaré Sébastien Lai à Reuters avant le sommet sur les droits de l’homme et la démocratie à Genève, prévu le 18 février. « Le temps presse pour mon père. »
Âgé de 77 ans, Lai a déjà passé plus de 1 500 jours en prison. Diabétique et de nationalité britannique et chinoise, il est en prison depuis son arrestation en décembre 2020. Les autorités le jugent actuellement pour « collusion avec des forces étrangères » en vertu de la loi sur la sécurité nationale de Hong Kong. Il a également reçu des peines distinctes pour avoir allumé une bougie et prié en mémoire des victimes du massacre de Tiananmen en 1989, pour des irrégularités liées aux locaux de son journal, ainsi que pour sa participation aux manifestations pro-démocratie de 2019
Sébastien Lai a exhorté les dirigeants mondiaux, notamment le président américain Donald Trump – qui s’est engagé à l’aider – et le Premier ministre britannique Keir Starmer, à agir de toute urgence alors que son père entame sa quatrième année d’isolement.
« Nous sommes extrêmement reconnaissants à [Trump] pour ses déclarations. Elles nous donnent de l’espoir », a-t-il confié, tout en appelant le Royaume-Uni à une action plus ferme.
« Si la Grande-Bretagne veut normaliser ses relations [avec Hong Kong et la Chine], elle ne doit pas normaliser l’arrestation de citoyens qui défendent la démocratie », a-t-il ajouté.
Le gouvernement de Hong Kong a réagi en déclarant à Reuters qu’il « désapprouve fortement et rejette la désinformation et les remarques diffamatoires » de Sébastien Lai. De son côté, la mission permanente de la Chine à Genève a qualifié les préoccupations sur l’état de santé de Lai de « calomnies ».
Malgré la menace qui pesait sur lui, Jimmy Lai avait choisi de rester à Hong Kong lorsque Pékin a imposé la première des deux lois sur la sécurité nationale en 2020.
« Il a refusé de partir », a rappelé Sébastien Lai dans une interview à Voice of America. « Soixante ans après avoir débarqué sur cette île en quête de liberté, il a décidé de rester et de se tenir aux côtés de ses camarades manifestants. »
Les organisations de défense des droits de l’homme dénoncent le procès de Lai comme une « imposture » et l’inscrivent dans une répression massive de la dissidence à Hong Kong.
Au cours de la dernière décennie, Hong Kong est passé de la 61e à la 135e place sur 180 pays dans le classement mondial de la liberté de la presse.
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