Difficile de ne pas avoir le cœur serré pour les manifestants de Hong Kong qui, ce lundi 1er juillet, ont défilé pour l’anniversaire du 1er juillet 1997, date de la rétrocession du territoire à la Chine populaire. Nous reprenons ici l’éditorial du Hong Kong Free Press, qui met l’accent sur les fractures devenues peu à peu des plaies béantes au fil de ces 22 années.
Nous reprenons ici l’éditorial du Hong Kong Free Press
Le 1er juillet est une occasion ambivalente pour de nombreux citoyens de Hong Kong. Cette date marque en effet l’anniversaire de la passation du pouvoir de Hong Kong du Royaume-Uni à la Chine.
Il y a 21 ans, faisant preuve d’un cynisme absolu, Chris Patten, ancien gouverneur, s’est félicité de ce moment décisif, le qualifiant de «motif de célébration». Cependant, au fil de l’histoire, il semble que le scepticisme de beaucoup ait pesé de plus en plus lourd.
Après tout, la politique du «un pays, deux systèmes» pour Hong Kong a été imaginée par le même dirigeant chinois, qui, moins d’une décennie plus tôt, avait convoqué une horde de soldats armés et une foule de chars pour commettre l’un des massacres les plus meurtriers de le 20ème siècle.
La même tendance s’est poursuivie depuis lors, la Chine persécutant habituellement les observateurs du Falun Gong et effaçant Internet de toutes les idées ou déclarations susceptibles de menacer l’establishment. Leur seule chance de salut est le rempart qui constitue leur force économique, qu’ils ont mise à profit contre toute pression diplomatique internationale.
Cette tendance s’est poursuivie jusqu’à Hong Kong. La Chine a fait preuve d’un engagement sans faille à affirmer sa souveraineté sur Hong Kong et a régulièrement dénoncé l’ingrédient « à deux systèmes » de la recette, faisant de Hong Kong la cible de la farce que l’on appelle le jour de l’indépendance. Triste et rude journée que ce 1er juillet !