Dernière minute : Grève générale à Hong Kong ce lundi 5 août, les protestations se poursuivent. Symbole s’il en est de la tension ambiante et du déraillement toujours possible à Hong Kong après deux mois de manifestations: le district de Tsim Sha Tsui à Kowloon, l’un des épicentres du territoire en termes de banques et de magasins de luxe, a connu ce week-end des scènes de violence sans précédent entre manifestants et policiers. L’on voit mal ce qui pourrait faire cesser le mouvement de colère tant que le projet de loi controversé sur l’extradition des criminels présumés vers la Chine n’est pas abandonné.
La police anti-émeute de Hong Kong a de nouveau lancé des gaz lacrymogènes sur des manifestants pro-démocrates dimanche soir sur le territoire au cours d’une deuxième nuit d’affilée d’affrontements, alors que la Chine avait lancé de nouveaux avertissements sur les troubles qui ont secoué la ville.
Hong Kong est en proie à des manifestations et des violences déclenchées par l’opposition depuis deux mois, en raison du refus d’un projet de loi sur l’extradition qui s’est transformé en un mouvement plus large en faveur de réformes démocratiques.
Les «forces laides»
Les derniers affrontements ont eu lieu lorsque l’agence de presse officielle chinoise Xinhua a publié dimanche un nouveau commentaire selon lequel «des forces laides» menaceraient le pays. «Le gouvernement central ne restera pas inactif et ne laissera pas cette situation se poursuivre», a écrit l’agence.
Au cours des deux dernières semaines, la violence a augmenté des deux côtés. La police a tiré à plusieurs reprises des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes pour disperser une foule de plus en plus hostile de lanceurs de projectiles.
Samedi soir, la police a mené de longues batailles contre de petits groupes de manifestants assidus à Tsim Sha Tsui, un quartier du port connu pour ses centres commerciaux de luxe et ses hôtels.