La plupart des commentateurs prédisent une intensification de la répression policière après les scènes de violence et la fermeture quasi-totale des commerces du territoire lundi, lors de la grève générale très suivie. Va-t-on vers un écrasement de cette révolte spontanée, qui réclame toujours l’abandon du projet de loi sur l’extradition des présumés criminels en Chine, et exige l’arrêt des poursuites engagées contre des dizaines de manifestants interpellés ? Pas si sûr. Car pour la Chine engagée dans une guerre commerciale douloureuse avec les Etats-Unis, la place financière de Hong Kong demeure indispensable.
Une répression militaire à Hong Kong aurait des effets négatifs sur l’économie chinoise affirme la chaîne américaine CNN qui prédit les conséquences d’une possible intervention policière (voir militaire) massive sur le territoire après cinq journées de manifestations de masse, qui ont culminé avec la grève générale très suivie de lundi.
La bourse de Hong Kong a connu lundi sa pire journée depuis des mois.
Selon CNN, les risques sont les suivants
Peur dans la population : le gouvernement de Hong Kong est légalement autorisé à demander l’aide de la garnison de l’ALP, composée de plus de 6 000 soldats, si l’ordre public dans la ville déchaîne. Rien n’indique pour le moment que des troupes pourraient être déployées – mais la crainte d’une intervention de l’APL s’est répandue dans la ville et a fait naître des souvenirs de la répression brutale de la place Tiananmen en 1989. Mais une intervention pourrait aussi créer des mouvements de panique et de protestations ingérables.Voire une rébellion dans cette «zone autonome» peuplée par plus de sept millions de personnes.
Ce qui se passerait? Le marché boursier s’effondrerait probablement, suivi du marché immobilier. Un exode massif pourrait suivre.
Étant donné les liens étroits que Hong Kong entretient avec la Chine continentale, la décision de déployer l’APL pourrait faire ricochet dans tout le pays à un moment où la deuxième plus grande économie du monde est déjà vulnérable en raison de la guerre commerciale avec les États-Unis.