Près de 800 000 personnes (selon les organisateurs) ont défilé dans les rues de Hong Kong dimanche pour marquer le sixième de lutte ininterrompue contre le gouvernement du territoire. Cette manifestation monstre, l’une des plus importantes jamais enregistrée dans l’ex colonie britannique, démontre la ferveur du sentiment démocratique après la victoire des candidats anti-Pékin aux élections de conseillers de district le 24 novembre.
Des centaines de milliers de personnes ont défilé dimanche dans le centre de Hong Kong lors de la plus grande manifestation pro-démocratie dans le centre financier asiatique. Au total, des millions de personnes sont descendues dans les rues depuis le début des protestations déclenchées en juin par un projet de loi sur l’extradition des criminels présumés vers la Chine continentale (aujourd’hui suspendu)
Le taux de participation à la manifestation, la première marche de rue dans le centre de Hong Kong approuvée par la police depuis la mi-août, intervient malgré les efforts de Pékin pour étouffer les demandes de plus grandes libertés politiques sur le territoire. La manifestation s’est terminée pacifiquement, un résultat rare au cours des mois de manifestations souvent violentes. Il survient deux semaines après la victoire des partis pro-démocratie aux élections locales à Hong Kong.
«Lutte pour la liberté»
Les manifestants ont scandé «lutte pour la liberté, soutenez Hong Kong» tandis que la police anti-émeute veillait dans les rues latérales et sur les ponts piétonniers. Les organisateurs ont estimé que 800 000 personnes avaient rejoint la manifestation. Les estimations de la police suggèrent qu’il y en avait moins de 200 000. En début de soirée, trois heures après le début de la manifestation, des milliers de personnes se joignaient toujours à la marche.
L’atmosphère paisible mais sérieuse de la manifestation de dimanche a rappelé le début du mouvement, alors que jusqu’à 2 millions de personnes ont inondé le centre de Hong Kong pour s’opposer à un projet de loi d’extradition qui aurait permis que des suspects soient jugés en Chine continentale.
Au cours des mois qui ont suivi, les manifestations ont pris un tour de plus en plus violent tandis que le mouvement a élargi ses revendications pour inclure l’élection du gouvernement du territoire au suffrage universel (au lieu d’une nomination par Pékin) et une enquête sur les allégations de brutalités policières.