Un tribunal de Hong Kong a condamné jeudi 29 aout deux anciens rédacteurs en chef d’un média fermé, dans une affaire de sédition largement considérée comme un baromètre de l’avenir de la liberté des médias dans une ville autrefois considérée comme un bastion de la liberté de la presse en Asie.

L’ancien rédacteur en chef de Stand News, Chung Pui-kuen, et l’ancien rédacteur en chef par intérim, Patrick Lam, ont été arrêtés en 2021 et ont précédemment plaidé non coupable de l’accusation de complot en vue de publier et de reproduire des publications séditieuses. Leur procès pour sédition est le premier à Hong Kong concernant les médias depuis que l’ancienne colonie britannique est revenue sous domination chinoise en 1997.

Le délit est passible d’une peine de prison pouvant aller jusqu’à deux ans et d’une amende de 5 000 dollars de Hong Kong (environ 640 dollars) en vertu d’une loi sur la sédition datant de l’époque coloniale. Le juge Kwok Wai-kin ne devrait pas prononcer de sentence le jour même.

Best Pencil (Hong Kong) Ltd, la société holding de Stand News, a été condamnée pour le même chef d’accusation. Elle n’avait pas de représentant lors du procès, qui a débuté en octobre 2022.

Stand News était l’un des derniers médias de la ville à critiquer ouvertement le gouvernement dans le cadre de la répression de la dissidence qui a suivi les manifestations massives en faveur de la démocratie en 2019.

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