Chaque année depuis la répression de la place Tiananmen à Pékin, le 4 juin 1989, des milliers de Hongkongais se rassemblaient sur le territoire pour dire leur foi dans la formule «Un pays deux systèmes» et démontrer leur vigilance vis à vis de la Chine. C’est aujourd’hui impossible. Pour la première fois en trente ans, la veillée en mémoire de Tiananmen est interdite à Hongkong. La police de la région semi-autonome a invoqué les risques liés à l’épidémie de Covid-19 pour justifier sa décision, dans un contexte de tensions politiques.
La population de Hong Kong n’est plus autorisée à démontrer sa solidarité avec le mouvement démocratique et étudiant chinois, écrasé par l’armée populaire de libération le 4 juin 1989 sur la place Tiananmen. La veillée organisée chaque année à Hongkong en souvenir de la répression de Tiananmen n’a pas été autorisée par la police jeudi 4 juin 2020 . Celle-ci a invoqué les risques liés à l’épidémie de Covid-19, dans un contexte de tensions dans l’ex-colonie britannique.
Sanglante répression
Cette veillée attire habituellement des foules sur l’île, à la mémoire des victimes de la sanglante intervention de l’armée chinoise, le 4 juin 1989, sur cette place au cœur de Pékin. C’est le seul endroit en Chine où l’événement était commémoré, comme une illustration des libertés uniques dont a joui jusqu’alors le territoire en vertu du principe « Un pays, deux systèmes » qui avait présidé à sa rétrocession en 1997.
Cette interdiction intervient quelques jours après l’adoption d’une loi chinoise sur la sécurité et la sédition de baillonner encore davantage l’ancienne colonie britannique.