L’épidémie de Coronavirus – Covid 19 paralyse la plupart des pays occidentaux et tétanise les défenseurs des droits de l’homme. L’occasion rêvée pour la Chine de profiter de cette brèche et d’accroître sa férule sur Hong Kong. En pleine pandémie, le gouvernement du territoire a procédé samedi 18 avril à une véritable rafle des personnalités pro-démocratiques. Plus d’une douzaine ont été arrêtées en même temps. Ces arrestations sont le signe d’une répression plus large contre le mouvement antigouvernemental qui a déchaîné les passions dans la ville semi-autonome l’année dernière. La fin d’ «un pays, deux systèmes» a Hong Kong semble confirmée.

Plus d’une douzaine de militants pro-démocratie et d’anciens législateurs de Hong Kong ont été arrêtés samedi en relation avec les manifestations qui ont fait rage dans la ville l’année dernière, la plus grande rafle de personnalités de l’opposition de mémoire récente.

Ces arrestations sont le signe d’une répression plus large du mouvement antigouvernemental qui a déchiré la ville semi-autonome l’année dernière, l’un des plus importants défis au pouvoir du Parti communiste depuis des décennies. Pékin et les partisans du gouvernement dans la ville ont demandé aux législateurs d’adopter des lois sur la sécurité nationale qui, selon les habitants, permettraient aux autorités continentales d’empiéter davantage sur les libertés civiques du territoire.

Fin des protestations

Ces arrestations très médiatisées ont eu lieu en pleine épidémie de coronavirus-Covid 19. Le virus a mis un terme aux protestations dans le monde entier.

Quinze militants âgés de 24 à 81 ans ont été arrêtés parce qu’ils étaient soupçonnés d’avoir organisé, rendu public ou participé à plusieurs rassemblements non autorisés entre août et octobre et seront poursuivis.

Poids lourds de la démocratie

Parmi les poids lourds de la démocratie qui ont été arrêtés figurent les avocats chevronnés Martin Lee et Margaret Ng, le magnat des médias Jimmy Lai et les anciens législateurs de l’opposition Albert Ho, Lee Cheuk-yan et Leung Kwok-hung.

Les arrestations reflètent une évaluation de Pékin selon laquelle les manifestations à Hong Kong au cours de l’année passée constituent une telle menace pour la sécurité nationale qu’il vaut la peine de défier les menaces de représailles américaines si une répression a lieu affirme le New York Times. Elles font suite aux appels lancés ces derniers jours par le gouvernement central chinois pour que Hong Kong promulgue un ensemble de lois sur la sécurité nationale qui a été présenté pour la dernière fois en 2003, mais qui a été mis en veilleuse après une manifestation de masse.