La Chine a fortement réprimandé le Royaume-Uni, les États-Unis, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et le Canada, des pays accusés par Pékin de miner la « réconciliation» et le retour à l’ordre à Hong Kong. Ces pays, qui forment «l’alliance Five Eyes» de renseignement électronique, ont critiqué l’imposition par la Chine de nouvelles règles visant à disqualifier les législateurs élus à Hong Kong. Ils ont exhorté Pékin à faire marche arrière.
Un porte-parole du ministère chinois des affaires étrangères a averti ces pays de rester en dehors des affaires de la Chine. “Les Chinois ne font jamais d’ennuis et n’ont jamais peur de rien”, a déclaré Zhao Lijian aux journalistes à Pékin jeudi 19 novembre, en précisant que “peu importe qu’ils aient cinq ou dix yeux, ceux ci peuvent être arrachés”.
La semaine dernière, Hong Kong a expulsé quatre députés pro-démocratie de son Conseil législatif (Legco) après l’adoption par Pékin d’une résolution permettant au gouvernement de l’ex colonie britannique de révoquer les politiciens considérés comme une menace pour la sécurité nationale.
Démission des députés
En réponse, tous les législateurs pro-démocratie de Hong Kong ont annoncé leur démission. Pour la première fois depuis que le Royaume-Uni a rendu le territoire à la Chine en 1997, le pouvoir législatif n’a pratiquement pas de voix dissidentes.
«Five Eyes» est une alliance de partage de renseignements entre les cinq pays anglophones, créée pendant la guerre froide et développée initialement pour surveiller l’URSS et ses alliés.
British Overseas Passports
En réponse à la loi sur la sécurité, le Royaume-Uni a offert aux résidents de Hong Kong détenant encore le statut de British National Overseas (BNO) une voie d’accès à la citoyenneté britannique. Environ 300 000 personnes sont actuellement titulaires d’un passeport BNO, alors que l’on estime à 2,9 millions le nombre de personnes nées avant la rétrocession qui peuvent en bénéficier.
Remerciements à Michel Prévot
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