Une fois de plus, Gavroche vous invite à consulter le site d’analyses Asialyst, consacré à l’Asie. Il vous suffit de cliquer ici (https://asialyst.com/fr/). Nous vous recommandons en particulier le texte que consacre Pierre-Antoine Donnet à la main mise chinoise sur Hong Kong, en pleine réunion annuelle de l’Assemblée nationale populaire à Pékin. Une nouvelle étape dans l’affirmation du pouvoir chinois ? Non, un coup de grâce.
Nous publions ici des extraits d’un article de Asialyst dont nous vous recommandons la lecture.
Avec une nouvelle règlementation imposée par Pékin qui exige des candidats aux élections locales à Hong Kong de déclarer leur allégeance au gouvernement central et la plus large salve d’inculpations pour « subversion » dans le camp démocrate, l’ancienne colonie britannique rétrocédée à la Chine en 1997 est désormais totalement sous cloche. Ce processus marque définitivement la mort du principe « un pays, deux systèmes » inventé par le patriarche Deng Xiaoping. Le Parti communiste chinois avait pourtant promis de le respecter pendant cinquante ans.
47 personnalités du camp démocrate ont été inculpées dimanche 28 février pour « subversion » en vertu de la nouvelle «loi sur la sécurité nationale» dictée par le gouvernement central chinois et adoptée le 30 juin 2020. Ils sont accusés pour avoir organisé l’an dernier des primaires non officielles à l’intérieur du camp démocrate afin de sélectionner les candidats qui devaient se présenter en septembre dernier aux élections du Conseil législatif (Legco), le parlement de Hong Kong. Un scrutin reporté d’un an par les autorités officiellement «en raison de la pandémie de Covid-19».
Le lendemain, des centaines de supporters des militants inculpés, habillés de noir, la couleur de la contestation à Hong Kong, faisaient la queue devant le tribunal de Kowloon, partie continentale de l’ancienne colonie, pour assister à l’ouverture de leur procès. Dans leurs rangs s’étaient glissés des diplomates des consulats du Royaume-Uni, du Canada, de l’Allemagne, des Pays-Bas et de l’Union européenne.
« Nous sommes ici car nous éprouvons une grande inquiétude au sujet de l’application de la loi sur la sécurité nationale », a souligné Jonathan Williams, fonctionnaire du consulat britannique, cité par le South China Morning Post.
Le secrétaire britannique aux Affaires étrangères Dominic Raab a, quant à lui, estimé que les charges retenues contre les 47 étaient « profondément inquiétantes ». Pour lui, cette décision démontre « dans des termes les plus sombres » que la loi sur la sécurité nationale est utilisée pour éliminer toute contestation politique à Hong Kong et non pour restaurer l’ordre.
Il s’agit là sans doute du coup le plus sévère porté au camp démocrate à Hong Kong depuis la rétrocession de 1997….
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