On ne mesure pas, vu de l’étranger, le séisme politique, social et économique en train de se dérouler à Hong Kong. A l’aune des violences dans les rues des grandes capitales mondiales dont nous sommes tous les jours les témoins, celles de Hong Kong peuvent paraître limitées. Erreur. Un vent de panique souffle bel et bien sur le territoire où la situation s’est de nouveau spectaculairement dégradée cette semaine. Au cœur de la bataille: la plus grande université et les écoles.
L’école et l’Université sont un redoutable défi pour Pékin à Hong Kong. Les étudiants sont désormais en tête du mouvement, et partisans de méthodes violentes. De quoi renforcer la suspicion de Pékin envers la «perversion» des esprits et l’indépendantisme à l’œuvre.
Les enseignants sont aussi accusés de manipuler les élèves et les pousser à la contestation. Cela est particulièrement vrai à la «Chinese University of Hong Kong», épicentre des protestations.
Important aussi l’attitude des consulats et du secteur privé: de plus en plus d’entreprises étudient concrètement des plans de repli hors de Hong Kong et les élèves étrangers sont évacués des campus.
Le territoire tourne au ralenti, et beaucoup de quartiers sont paralysés, avec des transports en communs partiellement interrompus.