Retrouvez régulièrement les chroniques littéraires de notre ami François Doré, de la Librairie du Siam et des colonies. « Clîck ! Clâck ! Clôck ! Clêck ! » Comme une litanie, cette ritournelle résonne tout au long du beau roman de Richard Bourdet, « Gaou-Tieng, idylle d’Asie ». Paru en 1935 chez Plon, il dresse un remarquable tableau de Phnom Penh, la ville des pagodes, et de ses habitants au début du siècle dernier.
Un jeune fonctionnaire français révoqué va entraîner le pauvre marchand de soupe dans une spéculation minière où il va risquer les maigres économies de toute une vie. La réussite de l’entreprise va transformer le pauvre Cachiou en un riche et puissant « roi des mines ».
Réussite et honneurs qui vont laisser le pauvre Gaou-Tieng imaginer qu’il va pouvoir réaliser son rêve inaccessible d’épouser Guitte la jolie métisse.
Hélas, c’est alors qu’il apprend la brutale nouvelle : la déesse aux cheveux d’or doit quitter le Cambodge, peut-être pour toujours, pour aller épouser le fiancé qui l’attend en France.
La fable du pauvre vendeur de soupe chinoise et de la belle demi-Européenne s’écroule. La fin du roman sera inattendue et brutale.
François Doré
« Gaou Tieng » de Richard Bourdet
Librairie du Siam et des Colonies
Sukhumvit Soi 1
BTS Ploenchit ou Nana