Voici comment l’hebdomadaire français, Le Point, résume la rencontre entre les présidents américains et chinois qui s’est tenue à Bali, en Indonésie, en avant première du sommet du G20 qui s’ouvre ce mardi.
Notre relation va littéralement aider à dessiner le XXIe siècle. » Joe Biden l’avait prophétisé en 2012, lors de sa dernière rencontre d’égal à égal avec Xi Jinping (ils étaient alors vice-présidents des deux premières puissances mondiales). L’heure était aux petites blagues sur les élections américaines et la défaite annoncée des républicains… Dix ans plus tard, les deux hommes se sont revus au G20 de Bali, pour la première fois en tant que présidents, dans un climat de guerre froide où les tensions entre les deux superpuissances et la guerre en Ukraine divisent la planète.
Mais c’est un autre point chaud qui semble avoir occupé la très longue entrevue Xi-Biden. Au cours de trois heures d’entretien, les deux dirigeants les plus puissants de la planète ont mis les points sur le i de Taïwan. Biden a dénoncé auprès de son homologue « ses actions coercitives de plus en plus agressives » qui « sapent la paix et la stabilité de part et d’autre du détroit de Taïwan et dans la région en général », promettant pour sa part de poursuivre la politique d’une seule Chine – autrement dit de ne pas jeter de l’huile sur le feu en poussant les Taïwanais à déclarer leur indépendance. D’après l’agence officielle chinoise Xinhua, Xi aurait été plus clair encore : Taïwan est le « cœur même du cœur des intérêts de la Chine », la « ligne rouge » à ne jamais franchir.
Un axe du bien ? Pour le moment, un seul mot : Wait and see dans le détroit de Taïwan. …