Un nouveau tsunami a déferlé sur les côtes indonésiennes samedi 22 décembre au sud de Sumatra et à l’ouest de Java, dans le détroit de la Sonde. Plus de 200 morts sont déjà dénombrés, et l’on compte près d’un millier de blessés. Une fois encore, les systèmes d’alerte semblent n’avoir pas fonctionné. Ce raz-de-marée est la conséquence d’un séisme sous-marin survenu après une éruption du volcan Anak Krakatoa.

L’Indonésie est une nouvelle fois victime d’un tsunami meurtrier.

Samedi 22 décembre, l’extrême ouest de l’île de Java, face à la grande île de Sumatra, a vu déferler une vague de plusieurs mètres de hauteur, formée à la suite d’un séisme sous-marin survenu dans les détroit de la Sonde.

Aucune alerte n’avait été enregistrée.

Le tsunami serait la conséquence d’une éruption du volcan Anak Krakatoa, partiellement situé sous l’eau au cœur de ce détroit, et les vagues auraient été amplifiées par les fortes marées.

Cette catastrophe, à la veille de Noël, rappelle le tsunami du 26 décembre 2004 survenu sur les côtes d’Aceh, à l’extrême nord de Sumatra.

Elle suit aussi de près le tsunami survenu le 28 septembre 2018 dans l’archipel des Célèbes (Sulawesi), à l’issue duquel la ville de Palu a été ravagée.

Le volcan Krakatoa, considéré par les navigateurs comme le gardien du détroit de la sonde, avait provoqué en 1883 un tsunami resté dans les mémoires de cet archipel asiatique de près de 17 000 îles.

30 000 personnes avaient alors trouvé la mort à l’issue d’une éruption qui l’avait littéralement fait disparaitre sous les cendres.

L’Anak Krakatoa est un volcan qui s’est formé dans la foulée.

L’éruption de 1883 avait été commentée dans le monde entier, et les néerlandais – alors puissance coloniale en Indonésie – avait lancé un appel à l’aide internationale.

Les côtes indonésiennes du détroit de la sonde sont parsemées de plages très touristiques, très prisées des touristes étrangers, en particulier des résidents à Singapour, l’île État voisine.

Cette catastrophe naturelle survient alors que l’Indonésie est en pleine campagne présidentielle.

L’archipel doit élire en avril son nouveau chef de l’État et son actuel président Djoko Widodo est candidat à un nouveau mandat.

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