L’annonce du gouvernement indonésien a fait l’effet d’une bombe à la COP 26 de Glasgow. Pas question d’accepter la fin de la déforestation d’ici 2030. Un choc qui s’expliquer largement par le poids des lobbys forestiers et l’importance de ce secteur économique dans l’archipel.
L’Indonésie a fait marche arrière sur sa participation à l’accord pour mettre fin à la déforestation d’ici à 2030. Le pays a remis en question cet engagement, signé à la COP26 par une centaine de pays dont cet archipel d’Asie du Sud-Est qui abrite la troisième plus grande forêt tropicale du monde. Ce plan de plusieurs milliards de dollars vise à mettre fin à l’abattage des arbres à l’échelle industrielle en moins de dix ans, d’après le gouvernement britannique, hôte du sommet pour le climat.
Pourquoi ? Le vice-ministre des Affaires étrangères, Mahendra Siregar, a répondu. Il a estimé que l’engagement de mettre fin à la déforestation était “faux et trompeur”, soulignant que le communiqué sur cet accord avait été diffusé avant la fin des discussions. La réunion des dirigeants sur les forêts du mardi 2 novembre à Glasgow et la déclaration finale “ne font pas référence à la fin de la déforestation d’ici à 2030”, a-t-il relevé.
Développement économique
La ministre de l’Environnement, Siti Nurbaya Bakar, qui a participé aux discussions au Royaume-Uni, a de son côté avancé que les objectifs environnementaux ne pouvaient pas entraver le développement économique de son pays. “Forcer l’Indonésie à atteindre zéro déforestation en 2030 est clairement inadéquat et injuste”. “Les richesses naturelles de l’Indonésie, dont les forêts, doivent être gérées de façon durable, mais aussi équitable”, a-t-elle ajouté sur Twitter.
La question de la corruption endémique liée à la déforestation et aux plantations d’huile de palme n’a évidemment pas été évoquée