Alors que l’immense archipel indonésien s’apprête à vivre le 19 avril une nouvelle élection présidentielle qui va retenir l’attention du monde entier, il est important de savoir quelle est la situation économique actuelle du pays. Plusieurs chiffres clés viennent d’être publiés par «les Brèves de l’ASEAN», lettre du service économique régional français en Asie du sud-est. A commencer par le taux de croissance 2018 qui a atteint 5,2%, après 5,1% en 2017.
La croissance du Produit intérieur brut de l’Indonésie a atteint 5,2% en 2018 (après 5,1% en 2017) soit son niveau le plus élevé depuis 2014.
La croissance est restée portée par la consommation des ménages, qui représente 56% du PIB (+5,1%, après +4,9% en 2017).
Les secteurs enregistrant la plus forte croissance appartiennent aux services, notamment les transports et l’information et la communication (+7%) et la construction (+6%).
La banque centrale estime que la croissance se maintiendra entre 5,0% et 5,4% en 2019.
Dans ce contexte économique favorable, mais toujours soumis à des turbulences dans cet immense archipel de plus de 260 millions d’habitants (il s’agit du premier pays musulman au monde), le gouvernement indonésien va réglementer le prix du carburant non subventionné et établir des prix planchers et plafonds.
Le ministère de l’énergie a élaboré une formule visant à encadrer le prix du carburant en autorisant une marge maximale de 10%. L’intervalle de prix sera révisé chaque mois et utilisé pour étudier les propositions de prix que les distributeurs de carburant non-subventionné doivent soumettre pour approbation au ministère.
Autre signe de la volonté des autorités de clamer au maximum le jeu économique avant l’élection présidentielle du 19 avril: le gouvernement a décidé de simplifier les procédures d’exportation d’huile de palme, afin de réduire le déficit commercial.
Une nouvelle mesure, entrée en vigueur le 1er février, dispense les exportateurs de la vérification technique qui était auparavant obligatoire (surveyor reports, LS).
En 2018, les exportations de graisses et d’huiles d’origine animale et végétale (majoritairement de l’huile de palme) ont diminué de 11% par rapport à 2017 (s’élevant à 20,4 Milliards de dollars US).
D’autres produits, tels que le gaz, le bois et le rotin, sont susceptibles de bénéficier de cette levée de contrainte.
Pour rappel, l’Indonésie a enregistré un déficit commercial de 8,6 Milliards de dollars US en 2018.
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