La pandémie a fortement ébranlé l’économie du géant de l’Asie du Sud-Est. L’Indonésie, présidée par le réformateur Joko Widodo, se retrouve menacée d’explosion sociale en raison de sa récession, de 3,5%, après un recul supérieur à 5% durant les six premiers mois de l’année.
Les réformes économiques du président Joko Widodo destinées à libéraliser l’archipel indonésien paraissent condamnées à devoir attendre, ou à provoquer d’importantes confrontations sociales dans un pays où le coronavirus est synonyme de récession. Ce jeudi 5 novembre, l’agence nationale des statistiques a confirmé la gravité de la conjoncture économique avec une récession supérieure à 3 %.
Une loi omnibus mal acceptée
Le produit intérieur brut (PIB) de la première économie d’Asie du Sud-Est a chuté de 3,49% au troisième trimestre sur un an, après un recul de 5,3% au deuxième trimestre, soit deux trimestres consécutifs de contraction qui définissent une récession.
Par comparaison, Singapour a vu son PIB s’effondrer de plus de 13% au deuxième trimestre mais la capacité de rebonds de l’île État est bien supérieure.
Le Jakarta Post se félicite de la signature cette semaine par le président indonésien Joko Widodo de la «loi omnibus», un vaste train de mesures avec l’ambition d’attirer plus d’investissements étrangers. Les syndicats accusent ce texte de saper le droit du travail, tandis que les défenseurs de l’environnement dénoncent un allègement des contraintes réglementaires qui pourrait encourager la déforestation.
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