Le 10 septembre, la division de recherche sur les menaces de la société américaine de cybersécurité Recorded Future, Insikt Group, a rapporté que 10 ministères et agences indonésiens, dont l’agence de renseignement de l’État – les services d’espionnage – connue sous son acronyme indonésien BIN, auraient été infiltrés par des hackers chinois.
Ces pirates informatiques seraient liés à Mustang Panda, un groupe de cyber-menaces soutenu par les autorités de Pékin et connu pour mener une campagne d’espionnage dans les pays d’Asie du Sud-Est.
Le gouvernement indonésien a nié l’intrusion et affirmé qu’aucun de ses ordinateurs n’avait été piraté. Les chercheurs d’Insikt ont détecté les serveurs de commande et de contrôle (C&C) de Mustang Panda en train de sonder les réseaux à partir d’avril. En juin et juillet, Insikt Group a averti que l’agence de renseignement était la cible la plus sensible, mais a déclaré que l’agence n’avait pas répondu à son avertissement.
La Chine, deuxième investisseur dans l’archipel
La Chine est le deuxième investisseur en Indonésie après le Japon et s’est rapprochée des provinces indonésiennes au cours des deux dernières années afin de faciliter l’accroissement des échanges commerciaux et de poursuivre la mise en œuvre de l’initiative “Belt and Road”, une initiative de politique étrangère visant à investir dans les pays voisins afin d’établir des liens politiques et des accords commerciaux durables.