L’Indonésie a demandé à l’Union européenne la tenue de consultations auprès de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) sur les mesures prises par l’UE et ses 28 États membres sur l’huile de palme et les biocarburants à base d’huile de palme.
L’Indonésie estime que ces mesures créent des obstacles au commerce et sont discriminatoires vis-à-vis de l’huile de palme. Outre la directive RED II et son acte délégué, la mesure française relative à la taxe relative à l’incorporation des biocarburants (qui exclura à partir du 1er janvier 2020 tous les produits à base d’huile de palme du droit à la minoration de la taxe) est citée par l’Indonésie.
En cas d’échec de ces consultations, l’Indonésie pourrait demander l’établissement d’un groupe spécial devant l’Organe de règlement des différends.
Croissance économique en baisse
La Banque Mondiale a par ailleurs révisé à la baisse ses prévisions de croissance pour l’Indonésie, à 5,0 % en 2019 et 5,1 % en 2020, dans son rapport trimestriel consacré au pays (−0,1% par rapport à juin dans les deux cas, après à +5,2 % en 2018).
Cette révision à la baisse s’explique notamment par un ralentissement de l’investissement, en particulier au troisième trimestre, alors que les prix des matières premières ont baissé et que les milieux d’affaires attendaient la composition du nouveau gouvernement. L’institution estime, par ailleurs, que le déficit public devrait s’établir à 2,1 % du PIB en 2019 comme en 2020 (après −1,8 % en 2018).