Le Français Serge Atlaoui, condamné à mort en Indonésie pour trafic de drogue, sera transféré en France le 4 février.
Arrêté en 2005 en banlieue de Djakarta dans une usine où de la drogue avait été découverte, l’artisan soudeur venu de Metz s’est toujours défendu d’être un trafiquant.
Il vivait dans le couloir de la mort en Indonésie depuis dix-sept ans. Serge Atlaoui, un ressortissant français âgé de 61 ans, condamné pour trafic de drogue – accusations qu’il a toujours niées –, va revenir en France au début du mois de février, a fait savoir, vendredi 24 janvier à l’Agence France-Presse (AFP), Yusril Ihza Mahendra, ministre en charge des affaires juridiques et des droits humains indonésien.
Interrogé sur la date du transfèrement du détenu, le ministre a répondu « le 4 février, comme requis par le gouvernement français », dans un message. L’accord doit être signé vendredi à 15 heures locales (9 heures à Paris), après confirmation du ministre de la justice français, Gérald Darmanin, avait dit jeudi soir M. Yusril à l’AFP. Le sort de M. Atlaoui une fois qu’il sera arrivé sur le sol français pourrait être précisé.
La France avait transmis à l’Indonésie, le 19 décembre, une demande officielle de transfèrement de M. Atlaoui, avait dit, fin décembre, M. Yusril. Paris avait ensuite demandé le « retour immédiat » de Serge Atlaoui en raison de « la détérioration de [son] état de santé ».
Serge Atlaoui avait été arrêté en 2005 dans une usine où de la drogue avait été découverte, en banlieue de Djakarta, et les autorités l’avaient accusé d’être un « chimiste ». L’artisan soudeur venu de Metz, père de quatre enfants, s’est toujours défendu d’être un trafiquant de drogue, affirmant qu’il n’avait fait qu’installer des machines industrielles dans ce qu’il croyait être une usine d’acrylique. L’affaire avait fait grand bruit en Indonésie, où la législation antidrogue est l’une des plus sévères du monde.