Troisième jour de manifestations contre la nouvelle loi sur l’emploi en Indonésie ce jeudi 8 octobre. Pour disperser les manifestants, des tirs de gaz lacrymogènes ont eu lieu ont près du palais présidentiel dans la capitale indonésienne où des manifestants se sont rassemblés pour protester contre la nouvelle loi sur la création d’emplois.
Le président indonésien Joko Jokowi fait désormais face à une colère sociale croissante dans l’immense archipel. De très nombreux manifestants sont descendus dans les rues pour une troisième journée consécutive, afin d’exprimer leur rejet de la loi omnibus sur la création d’emplois adoptée lundi, qui, selon elles, favorise les entreprises et les investisseurs au détriment des travailleurs.
Le chaos a éclaté de nouveau jeudi lorsque les manifestants ont tenté de franchir une barricade de police gardant la rue Merdeka Ouest, où se trouvent les principaux bureaux du gouvernement. Ils ont lancé des pierres et la police a répondu en tirant des gaz lacrymogènes, les envoyant se mettre à l’abri. Un avant-poste de la police a été incendié.
Certains manifestants ont brûlé des pneus, vandalisé des arrêts de bus et démantelé les cloisons d’un chantier de construction, tandis que d’autres ont été vus en train de briser des briques et du béton en petits morceaux pour les jeter à la police.
Protestations prés du parlement
Auparavant, plus de 1 000 manifestants avaient protesté près du parlement à Jakarta à midi.
Les manifestants sont arrivés à moto et ont immédiatement bouché la rue Gatot Subroto de Jakarta, mais ils ont été bloqués par des centaines de policiers armés de lanceurs de gaz lacrymogènes et de matériel de combat complet.
Une impasse s’en est suivie, des manifestants criant aux policiers, leur demandant d’ouvrir leur barricade. D’autres ont scandé “vive les travailleurs”, entre autres slogans, tout en klaxonnant et en faisant tourner leurs motos.
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