Un bateau transportant plus de 137 réfugiés rohingyas a accosté jeudi 1er février en Indonésie, soulignant la persistance de cette crise humanitaire et le rôle complexe de l’archipel comme terre d’arrivée pour cette minorité persécutée.
Le groupe est composé de 40 hommes, 47 femmes et 50 enfants. Ils sont arrivés vers 6h du matin sur des bateaux en bois. Kuala Parek, un village frappé par le tsunami de 2004, est actuellement inhabité, ses habitants ayant déménagé.
Un nouvel afflux de Rohingyas
C’est la première fois depuis 2015 qu’un tel afflux de Rohingyas a été observé en Indonésie sur ces derniers mois. Le bateau a accosté à Kuala Parek, un village de l’est de la région d’Aceh, à l’extrémité ouest du pays.
Fuite des camps au Bangladesh
Depuis la mi-novembre, près de 1 800 Rohingyas ont fui leurs camps précaires au Bangladesh pour tenter de gagner l’Indonésie par la mer. Ils espèrent échapper aux conditions de vie difficiles dans les camps et trouver un avenir meilleur.
Un accueil mitigé
Si une partie de la population locale accueille les Rohingyas avec bienveillance, partageant la même religion qu’eux, d’autres expriment une hostilité envers ces réfugiés. Certains les accusent de prendre des ressources déjà rares et de créer des troubles.
Fin décembre, des étudiants d’Aceh ont envahi un abri
Fin décembre, des centaines d’étudiants de la province d’Aceh ont envahi un abri accueillant temporairement des Rohingyas, les forçant à fuir.
Un statut juridique incertain
L’Indonésie n’est pas signataire de la Convention des Nations Unies sur les réfugiés et affirme ne pas être obligée d’accueillir les Rohingyas. Le gouvernement critique les pays voisins qui leur ont fermé leurs portes.
Un voyage périlleux
En 2022, plus de 3.500 Rohingyas auraient tenté la dangereuse traversée vers l’Asie du Sud-Est, selon l’UNHCR. Quelque 1.000 réfugiés sont morts ou portés disparus en mer, souvent sur des embarcations de fortune.
L’avenir incertain des Rohingyas en Indonésie
Le sort des Rohingyas en Indonésie reste incertain. L’archipel continue d’être une terre d’arrivée pour cette communauté persécutée, mais l’accueil est loin d’être uniforme et leur statut juridique reste précaire.
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