La troisième candidature du président du parti Gerindra, Prabowo Subianto, à la présidence va probablement échouer, cette fois à cause d’Anies Baswedan, qu’il a aidé à remporter l’élection gubernatoriale de Jakarta en 2017 affirme le Jakarta Post.
Selon les sondages d’opinion, Anies s’est régulièrement classé parmi les trois meilleurs candidats possibles pour diriger la troisième plus grande démocratie du monde, aux côtés du gouverneur de Java central, Ganjar Pranowo, et du ministre de la Défense et ancien général des forces spéciales, Prabowo Subianto.
Anies devrait attirer de nombreux électeurs de Prabowo lors des élections.
Il s’agira certainement d’une course à trois, mais l’élection présidentielle du 14 février 2024 verra probablement Prabowo manquer le coche, ce qui ouvrira la voie à un second tour entre Anies et Ganjar Pranowo, le gouverneur sortant de Java central désigné le 21 avril par le Parti démocratique indonésien de la lutte (PDI-P).
Dans sa quête de la présidence, Anies répétera probablement la tactique de politique identitaire qui l’a aidé à battre la candidature à la réélection du gouverneur de Jakarta de l’époque, Basuki “Ahok” Tjahaja Purnama, un Indonésien chrétien et chinois. À plusieurs reprises, cependant, M. Anies a affirmé qu’il défendait la tolérance religieuse. Lorsque le président Joko “Jokowi” Widodo a installé Anies au poste de gouverneur de Jakarta.
Le choix de stratégie d’Anies sera préjudiciable à Prabowo, qui avait également misé sur la politique identitaire pour remporter ses candidatures à la présidence en 2014 et 2019, mais qui a échoué. L’Indonésie a survécu à ces deux élections qui ont semé la discorde, mais les cicatrices demeurent aujourd’hui. Selon diverses enquêtes, de nombreux électeurs qui ont voté pour Prabowo lors des deux dernières élections se tourneront probablement vers Anies en 2024. En 2014 et 2019, ils ont voté pour Prabowo, ancien gendre du deuxième président indonésien Soeharto, parce qu’ils étaient opposés à Jokowi, qu’ils jugeaient non islamique.
Remerciements à Paul di Rosa
