Le président Joko “Jokowi” Widodo a exprimé mercredi ses regrets pour les violations massives des droits humains commises dans le passé du pays, notamment une violente purge anticommuniste dans les années 1960 et la disparition de manifestants étudiants à la fin des années 1990.
Plus d’un demi-million de gauchistes ont été massacrés à travers le pays au milieu des années 1960, un spectacle sanglant qui a inauguré le long règne de Soeharto, dont la position anticommuniste fervente qui perdure depuis des décennies. Les meurtres ont conduit à l’effondrement du Parti communiste indonésien (PKI), désormais interdit, autrefois parmi les plus importants au monde derrière ceux de la Chine et de l’Union soviétique.
“Avec un esprit clair et un cœur sincère, en tant que dirigeant de ce pays, j’admets que des violations flagrantes des droits de l’homme se sont produites lors de plusieurs incidents et je regrette beaucoup ce qui a pu se dérouler”, a déclaré Widodo dans un discours au Palais d’État à Jakarta. “J’ai de la sympathie et de l’empathie pour les victimes et leurs familles.” Il a déclaré que le gouvernement tentait de “réhabiliter” les droits des victimes “sans nier la décision judiciaire”, sans préciser comment il procéderait. Le président a également mentionné le meurtre et l’enlèvement de dizaines d’étudiants manifestants et militants lors de rassemblements de masse en 1998 qui ont renversé la dictature de Suharto, qui durait depuis trois décennies.
Jokowi a ensuite énuméré 10 autres violations qui ont eu lieu entre les années 1960 et le début des années 2000 avant son arrivée au pouvoir, sur la base des conclusions d’une commission qu’il a ordonnée d’enquêter sur les violations l’année dernière.
Il a reconnu les violations des droits dans la province agitée la plus à l’est de la Papouasie, y compris une opération de l’armée et de la police en 2003 qui a fait des dizaines de morts parmi les civils et où des officiers ont été accusés de meurtre, de torture et d’enlèvement.
Un pas en avant non encore franchi par Vladimir ; sur la question indonésienne, le film de Joshua Oppenheimer, “The acte of killing”, 2012. Une juridiction spéciale (Cambodge) s’impose pour juger les tortionnaires (entre 70 et 85 ans) survivants qui, selon ce film, continuent ( au moment du tournage) de s’exposer au grand jour et sans le moindre regret ni culpabilité… Bien au contraire. Un processus de type judiciaire pourrait avoir le mérite d’établir les responsabilités et les culpabilités et d’empêcher les descendants de ces tortionnaires de se prévaloir, sans vergogne, des actes de leurs aînés qui, dans beaucoup de cas, détenant des pouvoirs villageois, continuent de terroriser les descendants de victimes. Les (soit disant) “millions de gauchistes” ont servi de narratif à une répression sanglante qui la plupart du temps ont touché de simples villageois.