L’Indonésie a annulé le pèlerinage du Haj pour la deuxième année consécutive en raison des inquiétudes liées à la Covid-19, a déclaré jeudi 3 juin le ministre des affaires religieuses. Pour de nombreux Indonésiens, le pèlerinage religieux à la Mecque est un événement unique dans leur vie, le temps d’attente moyen étant de 20 ans en raison d’un système de quotas.

“En raison des effets de la pandémie et pour la sécurité des pèlerins, le gouvernement a décidé que cette année, il ne permettra pas aux pèlerins indonésiens d’y aller à nouveau”, a déclaré le ministre Yaqut Cholil Qoumas dans un communiqué.

Mme Yaqut a ajouté que l’Arabie saoudite n’avait pas ouvert l’accès au haj.

“Il n’y a pas que l’Indonésie… aucun pays n’a reçu de quotas, parce que le protocole d’accord n’a pas été signé”, a-t-il dit, ajoutant que les pèlerins qui avaient payé les frais du haj pourront le faire l’année prochaine.

L’Arabie saoudite a levé l’interdiction des voyageurs en provenance de 11 pays pour enrayer la propagation du coronavirus, a annoncé samedi l’agence de presse nationale saoudienne, mais les procédures de quarantaine resteront obligatoires.

Avant que la pandémie ne provoque une rupture sociale à l’échelle mondiale, quelque 2,5 millions de pèlerins se rendaient sur les sites les plus sacrés de l’islam à La Mecque et à Médine pour le haj, qui dure une semaine, et pour l’oumrah, un pèlerinage moins important qui se déroule toute l’année, ce qui rapportait au royaume environ 12 milliards de dollars par an, selon les données officielles.