La capitale indonésienne n’est plus capable d’ensevelir toutes les personnes décédées du Covid-19 dans ses cimetières publics, 24 heures après leur disparition comme le veut la tradition musulmane. Dans le premier pays musulman du monde, fort de 270 millions d’habitants, les 2200 personnes décédées du coronavirus depuis janvier ont bouleversé la vie quotidienne des 73 cimetières de la métropole.

Le chiffre, en soi, n’a rien de comparable avec les 36 000 décès attribués au Covid-19 survenus en France.

L’immense archipel indonésien, avec 105 000 personnes contaminées et 2 200 disparitions, est officiellement loin des taux épidémiques européens. Mais la réalité est différente.

Beaucoup plus de personnes décèdent, sans que leur mort soit attribuée au coronavirus. La preuve: les 73 cimetières de Jakarta ne peuvent plus accepter de nouvelles funérailles. De nombreuses familles sont priées de ramener en province les corps de leurs défunts.

Une capitale bientôt déplacée

Jakarta, cette capitale indonésienne que le président Joko Widodo veut relocaliser dans l’ile de Bornéo, compte plus de 850 000 sépultures.

Or les dépouilles affluent, preuve que la Covid-19 fait en réalité bien plus de morts qu’annoncés. Deux nouveau cimetières seront bientôt inaugurés. L’Indonésie ne se bat pas seulement contre le coronavirus. Elle se bat aussi contre ses morts.

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