Une récente vidéo dans laquelle un étudiant s’identifiant comme non binaire qui a été expulsé de son université a mis en lumière les discussions sur les conceptions non traditionnelles du genre chez les Indonésiens.
L’Indonésie a une longue histoire de non-conformité de genre et d’identité transgenre. Erik Nadir, responsable de la communication au sein de l’Asia Pacific Transgender Network, et Reymigius, écrivain basé à Tangerang (Banten), qui s’identifient tous deux comme non binaires, ont expliqué que la plupart des Indonésiens conservateurs considèrent souvent l’idée LGBTQ comme une importation de la société occidentale, qui est considérée comme très libérale – une perception erronée et ironique puisque la discrimination sexuelle existe en Occident comme ailleurs.
Un étudiant expulsé de son université, des soldats exlus de l’armée, des policiers de la police, des femmes poursuvies pour déviance suspectée. Une police des moeurs très intrusive y compris dans les domiciles veille à la bonne tenue islamique en la matière particulièrement dans la province d’Aceh où la charia règne et les “coups de bâton” administrés en public pleuvent. Si le droit pénal, à l’exception d’aceh, ignore les sanctions, les dispositifs anti-pornographie servent de base aux poursuites. Les discrimination sociales sont très répandues, alimentées par les prêches et une partie de l’appareil politique ( qui réclament l’adoption de règles interdictives et pénalisantes) et qui s’apparentent de fait à la mort civile ( perte du travail ou impossibilté d’en trouver).
L’homosexualité est vue comme une déviance importée comme autrefois, dans les pays communistes, par la dépravation engendrée parle capitalisme ( rhétorique dont s’émancipe le Vietnam ), aujourd’hui par l’occident qui l’utiliserait comme arme de destruction sociale ( le lobby LGBT). Au lieu d’incriminer le capitalisme , on stigmatise les “valeurs” déclarées incompatibles avec les ” vraies valeurs”. Si le capitalisme est considéré comme la base de la société il est impératif d’en extraire ses vices issus du “libéralisme” ( toutes les libertés tant d’expression que des moeurs ). L’islam apporte sa contribution à cette situation ( les évangélistes notamment dans certains pays d’ Afrique ne sont pas en reste, sans oublier une partie du clergé orthodoxe), variable selon les pays (pouvant aller jusqu’à la peine de mort). L’instrumentalisation du discours anti LGBT est périodiquement réactivé selon un registre de facture “nationaliste”, englobant et “rassembleur” dans la désignation d’un “ennemi” à éradiquer notamment en période de crise et spécialement en période électorale lorsqu’il faut s’assurer d’un électorat élargi. L’indonésie n’est pas seule dans ce club pas si fermé, la Malaisie n’est pas en reste quant à Brunei…. Une lueur …Singapour ?