Le président indonésien Joko Widodo a déclaré qu’il avait ordonné à l’armée et à la police de lutter contre les incendies de forêt et les brulis après que les pays voisins se sont plaints que la fumée dégagée par ces incendies rendait l’air irrespirable.

Singapour et la Malaisie se sont plaints de la propagation de la brume étouffante due aux incendies.

Selon le site web de l’Agence nationale de l’environnement, les relevés de pollution de l’air de Singapour sur 24 heures dans le centre et l’est de l’ile ont dépassé 100 le 7 octobre, un niveau qualifié de “malsain”. Ils sont tombés à 96 à 14 heures le 8 octobre.

De même, 13 régions de la Malaisie péninsulaire ont enregistré une qualité de l’air malsaine dimanche, la valeur la plus élevée (163) ayant été relevée à Malacca et Batu Pahat, selon l’indice des polluants atmosphériques de Malaisie.

La brume sèche est un problème récurrent en Asie du Sud-Est, qui perturbe le tourisme, provoque des maladies respiratoires graves et coûte des milliards de dollars aux économies locales. Elle provient essentiellement d’incendies naturels ou provoqués par l’homme en Indonésie et en Malaisie pendant la saison sèche. De nombreux incendies résultent de brûlages illégaux visant à défricher des terres agricoles pour des cultures commerciales telles que l’huile de palme, une pratique qui persiste malgré des années d’efforts de la part du gouvernement pour l’éradiquer.

Les incendies sont souvent les plus graves au plus fort de la saison sèche, en août et septembre, mais les années El Nino, les pluies sont souvent retardées, ce qui permet aux incendies de se propager jusqu’en octobre et au-delà. Près de 3 000 points chauds ont été détectés en Indonésie à la mi-septembre, Sumatra et la partie indonésienne de l’île de Bornéo, appelée Kalimantan, représentant plus des deux tiers, selon l’Agence nationale d’atténuation des catastrophes.

Au cours de cette saison, environ 2,6 millions d’hectares ont brûlé et la brume a persisté pendant des semaines, provoquant plus de 100 000 décès prématurés, selon des chercheurs des universités de Harvard et de Columbia. Lors de la saison El Nino de 1997, presque deux fois plus de terres ont brûlé.

Le bureau météorologique indonésien a déclaré que la saison des pluies pourrait être retardée cette année jusqu’à la fin octobre ou novembre à Sumatra et Kalimantan, et même jusqu’en décembre dans certaines parties du pays.

Remerciements à Paul di Rosa

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