Dans une initiative qui pourrait redéfinir la lutte contre le terrorisme, l’Indonésie envisage de réduire les peines de prison des anciens membres de Jemaah Islamiyah ayant renoncé publiquement à la violence. L’annonce, faite par Eddy Hartono, chef de l’Agence nationale de lutte contre le terrorisme, a retenu l’attention de la communauté internationale.
Ce programme cible plus de 180 ex-membres du groupe responsable des attentats de Bali en 2002, dans l’espoir d’encourager d’autres individus à quitter les rangs de cette organisation terroriste. En misant sur la réinsertion sociale plutôt que sur la seule répression, les autorités visent à désamorcer les tensions et à prévenir les risques de radicalisation.
Cette décision s’inscrit dans un contexte symbolique : la dissolution de Jemaah Islamiyah récemment annoncée par son ancien leader, Abu Rusdan. L’Indonésie offre ainsi une voie de réhabilitation aux repentis, avec l’objectif de priver les réseaux terroristes de nouvelles recrues et de fragiliser durablement leur influence.
Cependant, cette approche suscite un débat. Si certains y voient une avancée pragmatique et humaniste dans la lutte contre le terrorisme, d’autres expriment des réserves. La gravité des crimes commis par Jemaah Islamiyah soulève des inquiétudes quant aux remises de peine accordées à ses anciens membres.
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