L’ouverture, sur l’île indonésienne de Bali, d’un centre de réhabilitation permanent pour accueillir les dauphins «exploités» dans les prétendus centres aquatiques d’attraction est de plus en plus cité en exemple. La Thaïlande examine un projet similaire, tout comme l’Italie et la Crête.
Il y a tout juste un an, Rambo était confiné dans une piscine peu profonde et chlorée dans un hôtel indonésien de l’île de Bali, où il divertissait les visiteurs du monde entier en sautant à travers des cerceaux.
Aujourd’hui, ce grand dauphin nage librement après avoir été rejoint le premier centre de réhabilitation permanent des dauphins au monde, dans le cadre d’un projet initié par le gouvernement de Bali et les groupes de défense des animaux.
“C’est un modèle. Il peut être reproduit. Nous essayons de le faire en Europe aussi, en Italie et en Crète”, explique Ric O’Barry, un militant pour les animaux et fondateur du Dolphin Project, l’organisation caritative qui gère le centre.
Quatre dauphins sauvés à Bali en 2019
Avec l’aide des autorités indonésiennes, les activistes ont sauvé quatre dauphins l’année dernière et les ont amenés au centre dans une baie de l’île tropicale pour y être soignés.
Ce type de projets est fréquent pour sauver les éléphants utilisés comme attractions touristiques. Aujourd’hui, l’urgence concerne les dauphins. “C’est plus stressant pour les dauphins en captivité que pour tout autre animal en captivité dans les zoos”, estime O’Barry, qui a participé au documentaire The Cove, récompensé par un Oscar, sur la capture et le massacre des dauphins au Japon.
Plus de 3000 dauphins en captivité dans le monde
Plus de 3 000 dauphins sont en captivité dans le monde entier dans le cadre d’une industrie du spectacle qui génère jusqu’à 5,5 milliards de dollars US (7,65 milliards de dollars S) par an, selon un rapport de World Animal Protection datant de 2019.
Le retour des dauphins dans la nature dépend de leur santé et de leur capacité à attraper de la nourriture et à interagir avec les autres dauphins.
“Souvent, ils éteignent le sonar lorsqu’ils sont maintenus en captivité» raconte Femke Den Haas, qui dirige le centre de réhabilitation. Les dauphins utilisent leur sonar pour naviguer dans l’océan et aussi pour communiquer entre eux.
Ric O’Barry, âgé de 80 ans et basé au Danemark, s’est fait une réputation comme entraineur de dauphins pour la série télévisée Flipper avant de se reconvertir en sauveur de ces mammifères marins.
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