Au moins 125 personnes sont mortes dans la bousculade d’un match de football indonésien qui est devenu l’une des pires catastrophes dans un stade.

Le chaos a éclaté après que Persebaya Surabaya a battu son rival Arema Malang 3-2 lors du match de samedi soir dans la ville de Malang.

La police a déclaré qu’il y avait quelque 42 000 spectateurs dans le stade, qui étaient tous des supporters d’Arema car l’organisateur avait interdit les supporters de Persebaya dans le but d’éviter les bagarres.

Mais une défaite décevante d’Arema – le premier match perdu contre son rival Persebaya dans son stade à domicile – a incité les spectateurs en colère à se rendre sur le terrain après le match pour exiger des réponses. Les supporters ont jeté des bouteilles et d’autres objets sur les joueurs et les officiels de football et des émeutes se sont propagées à l’extérieur du stade, où au moins cinq voitures de police ont été renversées et incendiées et d’autres endommagées.

La police anti-émeute a répondu avec des gaz lacrymogènes, qui sont interdits dans les stades de football par la FIFA. Mais cela a semé la panique et des milliers de personnes se sont dirigées vers les sorties du stade Kanjuruhan pour éviter les gaz lacrymogènes, entraînant une bousculade qui a piétiné ou étouffé 34 personnes à mort presque instantanément, avec ensuite de nombreux nouveaux décès en raison des blessures.

Un témoin oculaire a déclaré à la BBC que la police avait tiré de nombreuses balles de gaz lacrymogène “de manière continue et rapide” après que la situation avec les supporters soit devenue “tendue”.

Le président de la FIFA, Gianni Infantino, a déclaré qu’il s’agissait “d’un jour sombre pour toutes les personnes impliquées dans le football et d’une tragédie qui dépasse l’entendement”.

La police a déclaré que la situation était devenue anarchique. Les autorités indonésiennes ont, à un moment donné, avancé le chiffre de 174 morts dans la catastrophe, mais ce chiffre a ensuite été revu à la baisse.

Le président Joko Widodo a ordonné l’arrêt de tous les matchs du championnat d’Indonésie jusqu’à ce qu’une enquête soit menée.

Des vidéos du stade montrent des supporters courant sur le terrain après le coup de sifflet final marquant la défaite 2-3 de l’équipe locale, et la police tirant des gaz lacrymogènes en réponse.

Des vidéos sur les médias sociaux montrent des fans grimpant sur des barrières pour s’échapper. D’autres vidéos semblent montrer des corps sans vie sur le sol.

D’autres spectateurs sont ensuite montés sur le terrain pour protester, a indiqué le supporter, ajoutant que la situation était devenue “tendue”. Cette bousculade est l’une des pires catastrophes survenues dans les stades depuis des années.

En 1964, 320 personnes ont été tuées et plus de 1 000 blessées lors d’une bousculade lors d’un match de qualification olympique Pérou-Argentine à Lima.

En 1985, 39 personnes sont mortes et 600 ont été blessées au stade du Heysel à Bruxelles, en Belgique, lorsque des supporters ont été écrasés contre un mur qui s’est ensuite effondré pendant la finale de la Coupe d’Europe entre FC Liverpool (Angleterre) et la Juventus de Turin (Italie).