Conseil de lecture : plongez vous dans le récit de Sébastien Faletti au Laos, pays mis en coupe réglée par la Chine. En voici un extrait :
GRAND REPORTAGE – Le nouveau train à grande vitesse Kunming-Vientiane, projet phare des routes de la soie de Xi Jinping, accélère la satellisation du petit pays d’Asie du Sud-Est. L’ancien « royaume aux 68 ethnies » est devenu un vaste chantier.
Sur la plaine ocre de poussière, bordant le Mékong, elle surgit telle une pagode monumentale de verre et d’acier, dans la lumière de l’aube. « Vientiane railway station » affirment des lettres rouges accrochées à la façade, sous les entrelacs de l’écriture Lao et des caractères chinois. À l’entrée, des bonzes en robe safran empruntent la voie VIP en tirant leur valise à roulettes, pendant que la foule des voyageurs patiente au strict contrôle de sécurité, digne d’un aéroport. Le mandarin se mêle aux pointes nasales du thaï et du lao. À vingt minutes de route au nord de la petite capitale du Laos, longtemps bourgade tropicale alanguie, la Chine de Xi Jinping frappe à la porte à grande vitesse.
Le sourire débonnaire du président de la deuxième puissance mondiale trône en majesté sur les rayons de la librairie, plaçant son dernier opus seul en tête de gondole sous la voûte vertigineuse du hall de départ. Les contrôleurs en grand uniforme, visage recouvert d’un masque chirurgical, défilent…
Pour lire la suite, cliquez ici.