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LAOS – ÉCONOMIE : Où en est le Laos aujourd’hui ? 

Date de publication : 16/09/2024
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camions laos chine

 

Notre ami Jean Michel Gallet est un fin connaisseur du Laos. Nous publions régulièrement ses carnets de route. Voici des extraits du dernier.

 

N’hésitez pas à nous adresser vos remarques !

 

Par Jean-Michel Gallet 

 

Le Laos entre dans la mondialisation

 

Sans accès « naturel » -maritime ou fluvial-, composé à 70 % de reliefs montagneux, refuge de minorités ethniques qui composent environ la moitié de la population, le Laos a souvent l’image d’un pays isolé du reste du monde, figé dans des traditions multiséculaires immuables.

 

Laos : un pays montagneux, enclavé et pluriethnique

 

Quelques données économiques ou sociétales confortent ce sentiment. Le monde rural y représente encore 80% d’une population estimée à 7,5 millions d’habitants. Une
population qui vit d’une agriculture prioritairement auto-consommatrice ainsi que de la pêche, de la cueillette et de la chasse.

 

Malgré une production hydro-électrique abondante (4), la consommation d’électricité par habitant est de 74% inférieure à la consommation moyenne mondiale.

 

Au Laos, le salaire minimum mensuel est de 76,22 $ -environ 70 euros-. A comparer à ceux du Cambodge (200$ depuis janvier 2024), du Vietnam (139 à 197 $ selon les régions) et de la Thaïlande (685 $ pour un agent diplômé).

 

Selon une ONG, dans le monde rural, 50% à 70% des fillettes abandonnent l’école à partir de 12/13 ans, notamment pour s’occuper des taches ménagères et des soins à la fratrie.

 

Ce serait toutefois une erreur de penser que ce cadre, qui vraisemblablement restera encore la matrice du Laos pendant quelques décennies, sera éternel. Le pays, certes à une échelle moindre que ses voisins (Cambodge et surtout Vietnam), n’échappe pas au rouleau compresseur de la mondialisation.

Une mondialisation qui, comme dans les pays présentant des caractéristiques communes à celles du Laos, arrive par des canaux identiques.

 

Il y a les motifs économiques. Pays possédant des matières premières recherchées (énergie, minerais et produits agricoles), il attire les convoitises des pays voisins et, en premier lieu, de la Chine. Une pénétration précédée et complétée par les moyens de communication de la mondialisation : la télévision (d’autant que la langue parlée en Thaïlande est apparentée à la langue lao) et, plus récemment, et surtout, l’internet et le smartphone. Ces outils ont permis au Laos enclavé une ouverture informative sur le reste du monde. Le tourisme et les migrations de travailleurs, notamment vers la Thaïlande, ont parachevé une évolution économique et culturelle.

 

Aujourd’hui, motos et smartphones sont omniprésents, même dans des campagnes reculées. La capitale Vientiane, là où, il y a quelques décennies, je n’étais réveillé le matin que par les cocoricos des coqs, devient un lieu d’embouteillages permanent. Les premières usines commencent à apparaître.

 

Autant de signes qui traduisent l’émergence d’une classe moyenne, certes encore embryonnaire. Ses secteurs d’activité : le commerce, le tourisme, les sociétés de service liées à la banque, à l’assurance et aux moyens de communication notamment informatiques. Selon la chercheuse Estelle Miramond, si on adjoint à cette classe moyenne une classe ouvrière, elle aussi naissante -textile, constructions-, on arrive à un ensemble qu’elle évalue à environ 10% de la population active.

 

Une classe moyenne qui présente les caractéristiques de toutes les classes moyennes en émergence : elle est évidemment limitée aux centres urbains et capte, avec la classe dirigeante préexistante, l’essentiel de la croissance du pays. Une classe qui, bien souvent, manque de compétences surtout en matière de gestion de projets…

 

Certes, la réalité est complexe et interdit toute solution simpliste, le Laos comme tous les pays émergents, a besoin d’appuis extérieurs. La géographie, l’économie et la démographie ne permettront jamais à un pays comme le Laos de s’opposer à un pays voisin devenu la deuxième puissance du monde. Enfin, et surtout, l’émergence de compétences notamment en matière de gestion de projets nécessitera encore bien des décennies.

 

Mais, aujourd’hui, le constat est évident : faute d’avoir la capacité de pouvoir négocier avec ce puissant voisin, le Laos, du moins le nord Laos, devient une « colonie » chinoise, c’est-à-dire une région où la « loi » chinoise devient la règle…

 

Jean-Michel Gallet

 

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