Un excellent reportage du Nikkei Asian Review plonge dans les méandres de l’initiative «Belt and Road», ces nouvelles «routes de la soie» que la Chine construit et tisse entre l’Asie et l’Europe. Les journalistes du magazine économique japonais se sont rendus sur tous les points névralgiques de cette immense toile tissée par le président chinois Xi Jinping. Leurs découvertes n’incitent pas toujours à l’optimisme.
Les journalistes de «Nikkei Asian Review» et de la revue financière «The Banker» ont examiné l’évolution des projets financés par Pékin dans le cadre de l’initiative «Belt and Road» lançée en 2013 avec pour objectif de faire renaitre de nouvelles «routes de la soie» entre l’Asie et l’Europe, dominées par la Chine.
Cette enquête a été menée dans dans huit pays: Indonésie, Sri Lanka, Kazakhstan, Bangladesh, Inde, Pologne, Laos et Pakistan.
Trois tendances s’imposent à ce stade et risquent de se confirmer en 2019.
Beaucoup de projets ont subi des retards.
Après la fanfare initiale, différents projets d’infrastructures subissent parfois des retards importants.
En Indonésie, la construction d’une ligne de chemin de fer de six milliards de dollars est en retard et les coûts augmentent.
Des problèmes similaires ont entaché des projets au Kazakhstan et au Bangladesh.
Les déficits des pays bénéficiaires des prêts chinois se sont considérablement accrus.
Outre le Pakistan, des inquiétudes ont été exprimées au Sri Lanka, aux Maldives et au Laos au sujet de dettes irrécouvrables envers Beijing.
Les préoccupations liées à la souveraineté agitent la vie politique des pays destinataires de l’aide chinoise.
Au Sri Lanka, la prise de contrôle d’un port en difficulté par la Chine est devenue un champ de mines politique attisé par l’Inde voisine, qui rejette toute aide en provenance de l’initiative «Belt and Road».
Retrouvez l’intégralité de cette enquête (en anglais) sur le site de Nikkei Asian Review
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