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LIVRE: «Le Pont de la rivière Kwai», cette lecture incontournable

Journaliste : Redaction
La source : Gavroche
Date de publication : 12/07/2019
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Lisez Gavroche et constituez, au fil de nos recensions, votre bibliothèque incontournable sur l’Asie du sud-est. Nous vous avons déjà parlé de Manuel Vasquez Montalban, de Joseph Kessel ou de John Burdett. Voici le moment d’évoquer Pierre Boulle et son «Pont de la rivière Kwai» dont fut tiré un film éponyme. Allez, c’est l’été en Europe. Une saison, comme tout le monde le sait, propice à la lecture…

 

Un grand roman d’aventures mais aussi un véritable conte philosophique.

 

Qui se souvient aujourd’hui de Pierre Boulle ? Pourtant, de 1950 à 1992, il a publié un livre presque chaque année, dont deux romans célèbres dans le monde entier : un roman d’aventures qui paraît en 1952, Le Pont de la rivière Kwai (Prix Sainte-Beuve) et un autre de science-fiction, en 1963, La Planète des singes.

 

« J’ai pris la décision de devenir écrivain en une heure, une nuit d’insomnie où les lucioles dansaient », devait avouer Pierre Boulle après la guerre.

 

Installé dans un petit hôtel parisien, il commence alors à écrire tous les jours en puisant largement dans sa vie d’aventurier.

 

Ingénieur de formation, Pierre Boulle (1912-1994) se retrouve à 24 ans en Malaisie, dans une plantation d’hévéas.

 

Au moment où éclate la Seconde Guerre mondiale il est toujours en Asie du Sud-Est et décide de rejoindre le mouvement gaulliste.

 

ll est capturé par des militaires français fidèles à Vichy et condamné aux travaux forcés à perpétuité. Deux ans plus tard, il parvient à s’évader.

 

Après la guerre, à son retour en France, il décide de consacrer sa vie à l’écriture.

 

Le roman

 

Le Pont de la rivière Kwai est un roman qui se déroule pendant la guerre et raconte l’histoire de soldats alliés prisonniers obligés par les Japonais de construire une ligne de chemin de fer de 415 kilomètres pour relier la Thaïlande à la Birmanie, ligne que l’on surnomma «la voie ferrée de la mort » car elle a coûté la vie à des dizaines de milliers de travailleurs enrôlés de force, dont 16 000 prisonniers de guerre alliés réduits en esclavage.

 

Le point névralgique était la construction d’un pont sur la rivière Kwae Yai, en Thaïlande.

 

C’est autour de ce pont que Pierre Boulle articule son récit dont l’histoire est fortement romancée mais qui s’inspire en partie de ses propres souvenirs ainsi que de divers témoignages qu’il a pu recueillir.

 

Elle met en scène un officier britannique : le colonel Nicholson. Ce dernier oppose aux ordres de ses geôliers une résistance stoïque, jusqu’au jour où ceux-ci consentent à respecter les conventions internationales sur les prisonniers de guerre.

 

Il met alors ses talents de bâtisseur et de meneur d’hommes au service de l’édification d’un ouvrage d’art d’une importance stratégique capitale pour les Japonais.

 

Mais les services spéciaux britanniques ont décidé de tout mettre en œuvre pour faire obstacle à ce projet. La veille de l’inauguration de la voie ferrée, un commando de sabotage est parachuté à proximité du pont. Qui sortira vainqueur de cette lutte où l’idéal humain du travail bien fait s’oppose au patriotisme ?

 

Ce roman compte parmi les classiques de notre temps. Il a inspiré l’un des plus grands succès du cinéma, réalisé par David Lean, en 1957, film dans lequel Alec Guinness tenait le rôle du colonel Nicholson.

 

Patrice Montagu Williams

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