Découvrez «J’irai au paradis, car l’enfer est ici», les nouvelles aventures de Jacques Helman, ce détective privé crée par le romancier Cork Brandalac. Expatrié en Thaïlande après avoir appris que son cerveau était rongé de l’intérieur par une maladie incertaine, il va à nouveau devoir affronter la dure réalité de la vie parisienne, et ainsi faire plus ample connaissance avec son fils de vingt et un ans qu’il avait abandonné peu après sa naissance, avant un retour au royaume de Siam où sa nouvelle famille l’attend avec impatience. Mais le destin va se charger de lui réserver à nouveau bien des surprises… Un polar franco-thaï à ranger dans la bibliothèque de Gavroche.
Ce roman d’aventures exotiques, qui mêle plusieurs genres à la fois est la suite directe de «Avant que le diable ne sache que je suis mort» le premier tome des tribulations de Jacques Helman au pays du sourire. Crok Brandalac, dont Gavroche a déjà cité les ouvrages, est un nouveau venu dans le monde de la littérature française. Ce cinéphile averti, musicien et scénariste de divers courts et longs-métrages s’active depuis quelques années dans la réalisation de productions audiovisuelles au sein de son propre studio Monolithe Films.
Naviguant depuis plusieurs années entre la France et la Thaïlande, c’est au retour de l’un de ses voyages en 2016 qu’il crée Jacques Helman, personnage de fiction haut en couleur, et qu’il publie très vite le premier tome des aventures de son héros. Aujourd’hui, après avoir bouclé sa trilogie, il s’attelle depuis quelques semaines à l’écriture de son premier recueil de nouvelles et mettra cette fois-ci la féminité à l’honneur…
Voici un premier extrait de «J’irai au paradis, car l’enfer est ici»:
« Seul le long d’une avenue qui donnait sur la façade de cet hôpital quasi militaire qui allait me délester de plus de cinq mille euros, je respirais profondément l’air ambiant de cette « nouvelle ville » qu’était Gonesse, une de nos formidables banlieues Françaises !
Quelques centaines de bahts
Je n’avais sur moi que mon passeport, et mes poches ne contenaient que quelques centaines de Thaï baths, qui, en Thaïlande pourraient me permettre de boire, manger et dormir à l’hôtel, mais qui, ici même ne me garantissaient qu’un misérable ticket pour rejoindre le centre de la capitale… Et encore me fallait-il trouver une banque assez raisonnable pour me faire le change… Et vu l’heure tardive qu’il était, tout ceci était peine perdue.
Je décidais alors, tout en me rapprochant de la première station RER à ma portée, de demander à un quelconque passant quelques euros en échange de mes fabuleux billets thaïs. Et quelle ne fut pas ma surprise, au long des quelques minutes qui suivirent, de me rendre compte que je fis peur à toutes les personnes accostées, qui ne daignèrent même pas écouter quelques secondes ce que j’avais à leur demander ! Je ne pus que constater le navrant renfermement sur soi de toutes ces silhouettes croisées, et compris à nouveau ce qui m’avait tant attiré chez les Thaïlandais, peuple ouvert et accueillant, toujours prêt à rendre service à autrui.
Les fameux tourniquets
Les choses étant ainsi, une fois avoir pénétré dans la station, je me résignais à devoir franchir illégalement les fameux tourniquets, sous l’œil indiscret des diverses caméras de surveillance, qui étaient censées assurer la protection de tous. Et c’est sous les regards affolés de divers badauds que je passais à l’action, pour me retrouver, après avoir emprunté de nombreux escalators, sur le quai correspondant à la direction de la capitale. J’attendis nerveusement les quelques minutes qui me séparaient de l’arrivée du train en gare, au milieu d’une fourmilière d’individus, tous plus tristes les uns que les autres, et bien trop occupés à regarder leurs souliers plutôt que leurs voisins. Amer constat d’une société perdue à jamais… »
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