Une enfance thaïlandaise, à l’heure du Siam…
Nos amis des éditions GOPE confirment la qualité de leur catalogue éditorial avec l’édition des mémoires de Kumut Chandruang, un intellectuel thaïlandais qui fut l’un des premiers auteurs du royaume à écrire en anglais, après un séjour aux États-Unis. Un voyage dans le temps et dans l’histoire. En voici la présentation. Gope, des livres dans lesquels battent le cœur de l’Asie…
Kumut, jeune Thaïlandais parti étudier dans une prestigieuse université américaine, se lance dans l’écriture de courts récits. Il évoque l’enfance de son père – un juge dont les affectations successives l’amènent à se déplacer avec ses trois épouses et leur progéniture dans différentes provinces du Royaume –, puis nous décrit la vie quotidienne, avec ses hauts et ses bas, d’une famille issue de la classe moyenne.
Ces Mémoires, rédigés dans un style simple et éloquent, avec humour et une vivacité pleine de charme, reflètent la culture et les mœurs de la Thaïlande d’il y a un siècle. Le lecteur s’apercevra que si certaines choses ont beaucoup changé, d’autres semblent immuables.
L’auteur
Kumut Chandruang (1913 – 1998) était un écrivain et dramaturge thaïlandais. Membre oublié des Forces thaïlandaises libres, cet intellectuel est surtout connu pour avoir été le premier auteur de Thaïlande à écrire en anglais. Citoyen du monde avant l’heure, il entreprit et réussit avec Mon enfance au Siam un coup de maître : rédiger une fresque de son époque tout en lui donnant un caractère intimiste.
« Notre peuple ne se préoccupait jamais d’injustice ou de répartition inégale des richesses, or mon père prédisait qu’un jour viendrait où ce peuple exigerait des changements. »
« Où que nous allions, quoi que nous fassions, nous aimions par-dessus tout manger. Une fête n’était pas une fête si elle n’était pas pimentée d’animations. Même si nous aurions pu rester à la maison et manger, cela aurait été moins drôle. »
« Grand-mère avait arpenté tout le pays en compagnie de sa troupe théâtrale. Elle affirmait que les hommes ne lui avaient jamais fait peur. Dans maints lieux sauvages, elle s’était munie d’une épée et avait défié des hommes en duel. »
Traduit de l’anglais par Marie Armelle Terrien‑Biotteau.
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