Le Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim a accusé jeudi 23 mai les États-Unis de “ne pas utiliser toute leur puissance, leur influence et leurs ressources” pour faire face à la “crise humanitaire” à Gaza résultant de la guerre entre Israël et le Hamas.
Le Premier ministre s’est exprimé lors de la conférence annuelle phare de Nikkei, The Future of Asia, qui s’est ouverte jeudi à Tokyo.
Lors d’une séance de questions-réponses, il a qualifié la situation à Gaza de “crise humanitaire d’une ampleur sans précédent.”
“Comment peut-on approuver le génocide, l’apartheid ou le nettoyage ethnique, et comment peut-on le nier alors que le monde entier peut le voir ?”
Le Premier ministre a exhorté la communauté internationale à faire pression en faveur d’un cessez-le-feu humanitaire entre Israël et le groupe palestinien Hamas, qui a déclenché le conflit en envoyant des militants en Israël le 7 octobre, tuant environ 1 200 personnes et prenant plus de 200 otages. Les représailles israéliennes à Gaza ont tué plus de 35 000 Palestiniens, selon le ministère de la Santé dirigé par le Hamas. Le gouvernement israélien estime que le nombre de morts s’élève à environ 14 000 militants et 16 000 civils.
Les combats dans la petite enclave ont déplacé des centaines de milliers de personnes, et les organisations humanitaires mettent en garde contre de graves pénuries de nourriture, d’eau et d’accès aux services de santé.
La Malaisie, à majorité musulmane, a toujours exprimé son soutien à la cause palestinienne depuis des décennies. Toutefois, M. Anwar a déclaré qu’il voyait un “changement systémique” dans la façon dont le conflit est perçu ailleurs, y compris aux États-Unis, en évoquant les manifestations contre les attaques d’Israël.
Ce vendredi 24 mai, sur sa page Facebook, le Premier ministre a déclaré : “Je félicite les gouvernements irlandais, norvégien et espagnol d’être du bon côté de l’histoire, de l’humanité et de la justice. Leur intention de reconnaître l’État de Palestine, annoncée hier par leurs premiers ministres, est une reconnaissance du droit du peuple palestinien à l’autodétermination, à la souveraineté et à la dignité. Cette étape nous rapproche de la réalisation d’une paix juste au Moyen-Orient. Pour tous les autres gouvernements qui ne l’ont pas fait, sachez ceci : le monde prend conscience de la cause palestinienne, et leur quête de justice ne sera pas niée. Rejoignez-nous pour redresser le cours de l’histoire.”
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